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PHILOSOPHES EN OCCIDENT ET ANXIÉTÉ

Des philosophes corrupteurs

Quelle utilité d’avoir des intellectuels et des philosophes si ce n’est que pour propager le tourment à une période dans laquelle les populations deviennent fragiles.

L’occident traverse de graves dérèglements de ce qu’il connaissait et ce à quoi il était attaché. Le monde confortable et rassurant s’effrite de la même manière que la conception cosmologique de l’Univers au XVIe siècle vola en éclat. Cependant, en cette époque, il fut possible, grâce à des mouvements philosophiques tels que ceux des humanistes, d’effectuer une transition vers une vision rationnelle du système.
Dans une certaine mesure, la sagesse d’Érasme, de More, celle de Luther, permirent une transition mesurée, malgré la rupture avec les anciennes conceptions idéologiques.
Ce à quoi nous assistons actuellement, essentiellement en Europe, est une cassure majeure entre la vie telle qu’elle est présentée et la réalité.

Le monde change énormément.

L’Angleterre ne saurait entreprendre une guerre, comme celle de l’opium, contre la Chine. Pas plus qu’elle ne peut dicter sa volonté à l’Inde. Cette vérité s’impose, pareillement, à d’autres pays anciennement colonisateurs.

Que ce soit l’Europe, que ce soit l’Amérique du Nord, il devient impératif de quitter le confort rassurant de la facilité pour faire face à un univers transformé possédant ses propres ambitions.

De vaines prévisions apocalyptiques

Je ne sais si cette prise de conscience est possible lorsque l’on écoute les déclarations d’Onfray, d’Houellebecq, de Zemmour, d’Alain Finkielkraut…

Onfray évoque l’inévitable survenue d’une barbarie qui, fatalement, affectera l’univers dans son intégralité.

Zemmour répète la même rengaine de la Reconquête ; Finkielkraut sème, à tout vent, sa conception pathétique d’une civilisation occidentale menacée.

Il n’existe dans leurs propos la moindre sagesse ni la moindre proposition apaisante. Encore moins, une philosophie de l’entente entre les hommes.

Une damnation qui va, et qui revient

Rien de nouveau, en réalité. Auparavant, la destruction des sérénités s’était accomplie par l’intermédiaire de Sartre, de Camus, et de leurs clones. Ces auteurs détruisirent l’esprit même des espérances.

Ensuite, ce fut l’entrée en scène, tragique et dévastatrice, de Samuel Huntington avec son ouvrage, le choc des civilisations. Nombreux sont les penseurs à s’être engouffrés dans cette idéologie délétère. Étourdis par leurs propres angoisses ; éblouis par leurs vanités ; aveuglés par leurs rancœurs, ils conduisent leurs entourages vers un enfer de sinistrose. Une sinistrose qu’ils ont engendrée par leur irresponsabilité.

Une singulière irresponsabilité

À l’image de leurs prédécesseurs, si un malheur devait survenir, ils se dédouaneraient de leurs culpabilités par la splendide rhétorique qu’ils savent si bien utiliser.

Lorsqu’ils ne parviennent pas à imposer leurs dévastations, les Onfray, les Houellebecq, les Finkielkraut se transforment en d’implacables inquisiteurs.

Les drames du passé les laissent indifférents. La tragédie de la belle époque qui se transforma en une guerre des tranchées ne les émeut pas. Je ne sais dans quel destin ils mènent ce qu’ils appellent leur civilisation.

Note : la Belle Époque se situe de manière schématique au début du XXe siècle. Elle était caractérisée par un bonheur que connut la France. Particulièrement la région parisienne. Début de l’électricité, début des premières voitures, exposition universelle, compétitions sportives… cette Belle Époque fut interrompue, alors que rien ne le présageait, par la Première Guerre mondiale.

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